L’analyse de l’indicateur concernant le nombre de permis de chasse délivrés dans la région de Sédhiou, basée sur les données du Système d’Information Économique Territoriale (SIET), indique une baisse significative entre 2020 et 2021. Le nombre de permis délivrés a chuté drastiquement, passant de 133 à seulement 10, ce qui représente une diminution de 92%. Cette régression marque un changement notable dans la pratique de la chasse ou dans la politique de délivrance des permis dans la région.
Par ailleurs, une disparité est observée entre les différents départements de la région. Les données montrent que le nombre de permis enregistrés dans le département de Bounkiling est supérieur à celui des départements de Sédhiou et Goudomp. Cette différence pourrait être due à des variations dans la densité de la faune, les politiques de gestion de la faune, ou à des préférences locales pour la chasse.
En ce qui concerne les recettes générées par la délivrance de ces permis, une régression de plus de 51% est également constatée. Les recettes sont passées de 7 921 000 à 3 824 000 francs CFA. Cette baisse des revenus est cohérente avec la diminution du nombre de permis délivrés. Néanmoins, il est intéressant de noter que les recettes semblent être plus élevées dans le département de Sédhiou comparativement à ceux de Bounkiling et Goudomp, ce qui pourrait refléter des tarifs de permis plus élevés ou une meilleure collecte des recettes.
Globalement, la région de Sédhiou, grâce à ses richesses culturelles et forestières, possède un potentiel considérable pour le développement du tourisme. Au-delà des sites et monuments historiques, l’existence de forêts denses offre d’importantes opportunités pour le tourisme cynégétique (chasse). Cependant, la régression observée dans l’attribution des permis de chasse indique que ce secteur pourrait être en difficulté. Pour capitaliser sur le potentiel touristique de la région, une approche équilibrée qui combine la préservation de l’environnement, le respect des normes de conservation de la faune, et la promotion du tourisme cynégétique pourrait être nécessaire pour stimuler ce secteur de manière durable et responsable.