Produit forestier non ligneux (Fruits et Gousses) dans la région de Sédhiou entre 2020 et 2022

L’analyse des données du Système d’Information Économique Territoriale (SIET) concernant la production de fruits et de gousses dans la région de Sédhiou entre 2020 et 2022 met en évidence une régression significative dans ce secteur.

La production de fruits et gousses a diminué de manière considérable, passant de 688 000 kilogrammes en 2020 à 390 000 kilogrammes en 2022, soit une baisse de 43%. Cette réduction substantielle de la production pourrait avoir des répercussions sur l’économie locale, notamment sur les revenus des producteurs et les activités économiques connexes.

Une disparité est également observée entre les départements de la région, avec une production plus élevée dans le département de Goudomp comparée à Sédhiou et Bounkiling. Cette différence pourrait être due à des variations dans les conditions climatiques, la qualité des sols, ou les pratiques agricoles entre les départements.

Concernant les taxes générées par cette production, on note une baisse significative, passant de 10,3 millions à 5,8 millions de francs CFA, ce qui représente une diminution de près de 5 millions de francs CFA. Cette baisse des recettes fiscales est probablement directement liée à la réduction de la production. Par ailleurs, la valeur commerciale estimée, soit 15 francs CFA par unité, offre un aperçu du prix de marché des produits concernés.

Globalement, la tendance à la régression des produits forestiers non ligneux (PFNL) comme les fruits et gousses dans la région de Sédhiou peut être attribuée à plusieurs facteurs environnementaux et anthropiques. La pratique de l’agriculture extensive, les feux de brousse, et l’accroissement démographique entraînent une détérioration des surfaces forestières, une perte de biodiversité, et un appauvrissement des sols. Ces facteurs conjugués nuisent à la viabilité et à la durabilité de la production de fruits et de gousses dans la région, affectant ainsi à la fois l’écosystème et l’économie locale.

Pour inverser cette tendance, il est crucial d’adopter des pratiques agricoles durables, de mettre en œuvre des stratégies de gestion et de préservation des forêts, et de sensibiliser les populations locales à l’importance de la conservation de la biodiversité. Ces mesures contribueraient à la restauration et à la préservation des ressources naturelles de la région, tout en soutenant le développement économique durable des communautés locales.