L’analyse des données du Système d’Information Économique Territoriale (SIET) sur l’aquaculture et les infrastructures de pêche dans la région de Sédhiou en 2021 et 2022 révèle plusieurs aspects importants de ce secteur.
En 2021, la région comptait 104 étangs piscicoles, avec une concentration plus élevée dans le département de Sédhiou par rapport aux départements de Bounkiling et Goudomp. Cette répartition indique une préférence ou une aptitude plus marquée pour l’aquaculture dans le département de Sédhiou, peut-être due à des conditions environnementales favorables ou à un meilleur accès aux ressources et aux connaissances techniques.
Concernant les bassins en béton, une diminution significative est observée entre 2021 et 2022, passant de 18 à seulement 2 bassins. Cette régression pourrait indiquer des problèmes de maintenance, des contraintes financières, ou un changement dans les stratégies de production aquacole. Malgré cette baisse, les bassins restent plus présents dans les départements de Sédhiou et Goudomp comparés à Bounkiling.
Le nombre de cages utilisées pour la pisciculture s’élève à 121 en 2021, avec une prédominance dans le département de Sédhiou. Cette méthode de production aquacole semble donc bien établie dans ce département, reflétant peut-être une adaptation aux conditions locales ou une spécialisation dans certaines pratiques de pêche.
En ce qui concerne les unités de fabrication d’aliments pour poissons et les complexes frigorifiques, leur nombre est relativement faible, avec seulement 3 fabriques d’aliments et 1 complexe frigorifique. Ces infrastructures sont essentielles pour soutenir une industrie aquacole durable et efficiente.
Globalement, la région de Sédhiou, malgré une production halieutique conséquente, fait face à des défis liés au manque d’infrastructures de pêche et de transformation. Ce manque constitue un obstacle majeur au développement d’une chaîne de valeur efficace dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture. Pour maximiser le potentiel de ce secteur, il est crucial d’investir dans l’amélioration et l’expansion des infrastructures existantes, ainsi que dans le développement de nouvelles installations. Ces améliorations favoriseraient non seulement la croissance économique de la région, mais contribueraient également à la sécurité alimentaire et à la création d’emplois.